Trot Publié le mercredi 27 janvier 2016 à 14h18

Sébastien Guarato évoque ses souvenirs de Prix d'Amérique


Sébastien Guarato se souvient du Prix d'Amérique
Sébastien Guarato se souvient du Prix d'Amérique (©D.R.)

À la tête de l’une des plus importantes écuries françaises, Sébastien Guarato est un homme occupé. Cependant, le professionnel prend volontiers le temps de répondre aux questions des journalistes, avec le franc-parler et l’enthousiasme qu’on lui connaît. L’homme du Ménil-Bérard n’a jamais gagné le Prix d’Amérique, mais avec Bold Eagle, il n’a jamais été aussi proche du triomphe. De la région bordelaise de son enfance à la place qu’il occupe aujourd’hui en passant par ses années d’apprentissage, Sébastien Guarato a pourtant connu bien des émotions d’Amérique, qu’il a bien voulu nous offrir.

(Zone-turf.fr) - Quel est votre premier souvenir de Prix d’Amérique ?

Quand mon père regardait chez nous l’un des Prix d’Amérique d’Idéal du Gazeau (ndr : "Petit Bonhomme" triompha en 1981 et 1983), assis à l’envers sur une chaise. Il avait sauté de celle-ci en criant : "Idéal du Gazeau a gagné !" J’étais gamin, ça m’avait marqué…

Et en tant que jeune professionnel ?

Les années Ourasi avec Jean-René Gougeon, et notamment en 1987 lorsque Grades Singing finit fort à l’extérieur avec Jean-Pierre Dubois. J’avais une quinzaine d’années, à l’époque j’entrais à l’école de Graignes. Ces années-là on se disait que l’on ne ferait jamais ça, seules les grandes casaques gagnaient ce genre de courses, et de notre côté on apprenait le métier dans l’idée de faire quelques courses, et d’en gagner quelques-unes.

"Varenne bien sûr, peut-être le plus grand champion que l’on ait vu aux courses"

Vos souvenirs d’"Amérique" en tant que professionnel plus aguerri ?

Quand Ténor de Baune remporta son Prix d’Amérique après 30 victoires consécutives (ndr : en 1991, Ténor de Baune restait sur 29 succès au moment d’aborder son premier Prix d’Amérique qu’il remporta), Général du Pommeau quand "P’tit Jules" gagne de 20 mètres en tirant dessus (ndr : en 2000), Sea Cove aussi, quand Jos prend 100 mètres d’avance puis parvient à gagner (ndr : en 1994) ; et Varenne bien sûr, peut-être le plus grand champion que l’on ait vu aux courses, en plus son driver faisait le spectacle (ndr : le champion italien triompha au sulky de Giampaolo Minnucci en 2001 et 2002).

Sous mon entraînement j’ai notamment obtenu une deuxième place avec Roxane Griff, derrière Ready Cash, puis une quatrième et une sixième, sachant que l’année dernière l’on aurait même pu finir plus près avec la jument. J’étais aussi au sulky de Prince d'Espace en 2008, on courait alors pour se faire plaisir.

Bold Eagle est-il le meilleur cheval que vous ayez entraîné ?

C’est le meilleur cheval que j’ai entraîné. Sans ses défauts Rapide Lebel aurait pu faire aussi bien mais il était différent. Bold Eagle est complet, gentil, il part vite, il a toutes les qualités d’un bon cheval de courses (sic). C’est une crème de cheval, un peu nerveux mais pas trop. Maintenant, il ne faut pas qu’on ait d’accident de la circulation en venant à Vincennes…

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