Trot Publié le mercredi 8 avril 2009 à 15h54

Séverine Raimond : "Quopeck vise le Critérium des 5 ans"


On n’en dénombre peu. Et pourtant, les femmes professionnelles connaissent une belle réussite. Séverine Raimond fait partie de celles qui ont choisi de franchir le pas et de s’atteler au dur métier d’entraîneur. La fille de Claude Raimond, avec 150 succès à son actif, a d’abord connu une belle carrière d’amateur avant de se lancer dans le grand bain. Aujourd’hui à la tête d’une écurie efficace, un avenir doré nommé Quopeck lui tend les bras.

Respect et admiration, voilà les mots que suscite cette talentueuse et pétillante jeune femme. Après avoir connu des moments pénibles, un travail acharné lui a permis d'arriver là où elle en est aujourd'hui. Quopeck est le fruit d'une récompense amplement méritée. Comment êtes vous devenue entraîneur de chevaux de courses ? Mon père était lui-même entraîneur avant moi. Si bien que toute ma vie, j'ai vécu avec les trotteurs. Ma carrière de jockey a commencé avec les courses de poneys auxquelles j'ai participé assidûment jusqu'à mes 16 ans. Ma mère ne voulait pas que j'intègre une école de jockey, j'ai donc opté pour la licence de driver amateur, malgré mon désir de devenir professionnelle. Ensuite, je me suis mariée avec Marc Barreteau. Il entraînait nos chevaux et je les menais parfois dans les courses d'amateur. Jusqu’à ce qu’il lui arrive malheur. J’ai dû prendre les rênes de l’écurie et passer ma licence d’entraîneur. C’était dur au début, en plus, une forte grippe avait mis l’écurie en "stand by" pendant plus de six mois. Ensuite, les choses ont commencé à aller mieux et aujourd’hui, l’entreprise marche bien. Combien entraînez-vous de chevaux ? J’ai un effectif d’environ quinze trotteurs dont cinq poulinières. C’est l’une d’entre elles, Cendrilla du Pont, qui a mis au monde, Quopeck, le champion de l’écurie. Parmi les chevaux que j’estime, il y a Pégase d’Amour, Pearl Winner, Osée de Brévol, Quif de Villeneuve et Norfolk Gouerie. Ils devraient tous bien faire ces prochains mois. Quopeck a pris une superbe deuxième place dans le Prix Robert Auvray, Groupe II, derrière Quitus Du Mexique le 21 mars dernier. Comment va-t-il ? Une petite grippe s’est invitée chez moi ces deniers temps, si bien que je n’ai pas voulu le courir tout de suite. Il n’a pas été malade, mais son nez ne me semblait pas propre. Je préfère ne pas prendre de risque. Si tout rentre dans l’ordre, vous le reverrez le 4 mai. Pour moi, il va encore progresser, c’est une "grosse mécanique" qui a encore besoin de prendre de la force. J’ai envie de le présenter dans le Critérium des 5 ans en septembre. Pour cela, il doit encore engranger 50.000 euros. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !