Sophie Blanchetière la crème des amateurs

A 30 ans, Sophie Blanchetière fait partie de la crème des amateurs de trot en France. Sacrée championne nationale en 2004, elle finissait troisième la saison dernière derrière Morgane Le Véxier et Pascal Garreau. Cette année, ça commence fort ! Elle est déjà en tête du classement. Rencontre avec une main en or du Sud-Est.

"Je voulais devenir jockey pro"

Comment êtes–vous devenue driver-amateur dans le trot ? Mon père, Michel, comme mon grand-père avant lui, est entraîneur. Enfant, il venait me chercher à l’école avec le sulky à deux places. Je voulais devenir jockey professionnelle car à cette époque, j’adorais monter. Mon père, très protecteur, s’y est opposé, préférant que je suive des études générales. Dès lors, j’ai obtenu un diplôme de Gestion et de Comptabilité, tout en drivant en amateur depuis l’âge de dix-sept ans. Yannick Briand, le père de mon fils Théo, a été le tout premier à me faire confiance. Vous officiez également depuis sept ans en tant qu’entraîneur amateur. Comment organisez-vous vos journées ? De temps en temps, je me dis que j’en fais peut-être un peu trop. Entre mon emploi de secrétaire pour Yannick (Briand), notre fils, Théo, l’entraînement et la drive, mes journées sont bien remplies. Mais c’est mon tempérament qui veut ça. Je ne sais pas rester en place. J’aime tout ce que je fais et je me donne à cent pour cent. Et cerise sur le gâteau, tout réussit ! L’année dernière, j’ai remporté vingt et une courses dont dix-huit sous mes couleurs. Vous ne songez pas à passer pro ? Oh non ! Je suis très bien comme ça. Ma philosophie est simple, je veux me faire plaisir. Je me débrouille dans les courses réservées aux amateurs, mais je ne me pense pas capable de courir en pro. Vous savez, en amateur on mène surtout de vieux chevaux déjà mécanisés, c’est plus facile.

"Les femmes dominent les hommes"

Les femmes sont très nombreuses dans les pelotons des amateurs du Sud-Est. Comment l’expliquez-vous ? Et pourquoi ne sont-elles pas présentes chez les pros ? Oui, dans la catégorie des amateurs du Sud-Est, les femmes sont bien présentes et elles dominent les hommes. Au niveau national également. L’année dernière, c’est Morgane Le Véxier qui a remporté le championnat. Aujourd'hui, dans le Sud, il est rare que dans une course d'amateurs, il n’y ait pas une femme qui s’immisce à l’arrivée. Chez nous, lorsqu’on est une fille du sérail, traditionnellement, on passe plus souvent amateur que pro. C’est comme ça. Le métier est très dur, l'amateurisme fait office de compromis. Quels sont les chevaux à suivre de votre écurie ces prochaines semaines ? Ne perdez pas de vue, Mika Bonéro. Si on arrive à lui faire prendre les gains nécessaires, il pourrait avoir une bonne chance dans l’étape du GNT à Marseille-Borély. Nébrazac du Bois est un cheval doué qui va répéter ses bonnes performances. Et pour cet été, retenez le nom de Nonix de la Vallée qui a connu des problèmes de santé cet hiver. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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