Thierry Duvaldestin : Les chevaux, son destin!

Depuis cinq ans, Thierry Duvaldestin demeure une valeur sûre dans le milieu du trot. Entraîneur hors-pair mais aussi driver de talent, il ne court jamais ses chevaux à la légère. D'où une régularité dans les résultats qui honore cet homme de 38 ans, réservé mais attachant. Portrait d'un homme souvent présent dans les grands rendez-vous

Si on parle beaucoup dans le monde du trot de drivers vedettes comme Jean-Michel Bazire, Pierre Levesque, Jos Verbeeck ou Franck Nivard, il en est un qui en train de se faire sa place dans la course des grands, sans faire beaucoup de bruit, mais sûrement. Son nom : Thierry Duvaldestin. Thierry a commencé à faire parler de lui l'année 2000 avec la victoire de Guenoso à Aby en Suède. Ce jour-là, son cheval battait ni plus ni moins que le tout bon Giesolo de Lou, une sacrée référence : "Guenoso est le cheval qui a déclenché ma carrière. Il m'a révélé au grand public." Le 3 mai 2003, Thierry Duvaldestin frappe un deuxième grand coup. Il s'adjuge le Critérium des 4 ans (un groupe I) avec Lulo Josselyn : "Ce n'était que du bonheur. J'ai vraiment appris à gérer la pression, je savais ce que cela représentait de gagner une grande course. Lulo Josselyn, c'est l'une de mes plus belles satisfactions, je l'ai façonné à ma manière. "

Une pleïade de champions

Dès lors, tout s'enchaîne dans la carrière de Thierry. Il prend une méritoire deuxième place avec Miss Castelle dans le Prix du Président de la République. L'année d'après, il remporte le Grand National du Trot avec Land Danover, un autre cheval de qualité. En 2006, c'est une autre consécration avec le succès de Pearl Queen dans le Critérium des Jeunes (Groupe I) : "Cette jument tenait une place à part dans mon écurie. Elle défendait ma casaque. J'ai toujours su qu'elle avait le potentiel d'une grande. C'était vraiment une reine." Mais "TD" a entraîné d'autres champions qui ont marqué les esprits comme Ganador, Noora de l'Iton, Nuage Noir, Onyx du Goutier, Qualmio de Vandel, Popinée de Timbia. Un sacré destin pour ce fils d'agriculteur, qui a débuté sa carrière en octobre 1995. A l'âge de 15 ans, il voulait déjà devenir entraîneur. Ses passages comme apprenti chez Jean-Pierre Dubois et Pierre-Désiré Allaire, deux grands noms de la profession, l'ont endurci et lui ont appris le métier à la dure. le jeune homme a beaucoup progressé à leurs contacts. Après une formation au Canada chez son oncle, le jeune Duvaldestin, alors âgé de 24 ans, s'installe dans l'Orne à Ferté Frenel. Il est seul pour gérer sa carrière et travaille d'arrache pied. Aujourd'hui, il est à la tête d'une soixantaine de chevaux et d'une dizaine d'employés. Une belle réussite. Un autre signe ne trompe pas : ces derniers mois, les parieurs ont souvent joué les chevaux de Thierry Duvaldestin dans les courses et ils ont rarement été déçus. Aujourd'hui, il affiche 809 victoires au compteur (96 en 2009). Récemment, le 12 septembre à Vincennes, notre homme a encore réussi un triplé. Il a même remporté avec Saxo de Vandel son cinquième Prix de l'Etoile en six ans, en qualité d'entraîneur. C'est dire!

Ses limites sont inconnues

Franc, discret, voire un peu timide, Thierry sait où il va : "C'est vrai, je sais ce que j'ai à faire. J'ai moins l'obligation de résultats. " Sa femme Sandrine et ses trois enfants lui ont apporté l'équilibre familial. Un peu gêné par sa réussite, il lui arrive parfois de s'étonner du chemin parcouru. Ses limites sont inconnues dans la profession. Mais ce bosseur infatigable, perfectionniste à l'extrême, ultra-doué pour façonner les chevaux, peut aller loin. Le Prix d'Amérique reste de l'un ses principaux objectifs comme tous les grands noms de la profession. Mais son but avoué à plus long terme reste l'élevage pour continuer à fabriquer des champions. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !

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