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Plat Publié le lundi 12 novembre 2012 à 12h01

Vivien Amiot : "Monter le plus régulièrement possible"


Vivien Amiot a suivi un parcours atypique
Vivien Amiot a suivi un parcours atypique (©Robin Simon)

Jockey de plat au parcours atypique et ayant débuté sa carrière à l’âge de 24 ans, Vivien Amiot a accepté de répondre aux questions de notre partenaire paroledejockey.fr. Il évoque son parcours, les gens et les chevaux importants pour lui ainsi que ses objectifs.

(Zone-turf.fr) - Pourriez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer votre parcours ?

Vivien Amiot : J'étais déjà monté à cheval quand j'étais petit, mais à 18 ans je suis parti à l'armée. Ensuite, j'ai été manager chez McDonald's jusqu'à 23 ans. Puis, j'ai tout quitté pour être jockey. Je suis arrivé à Chantilly où j'ai fait une formation pour les adultes. À 24 ans, je montais en course. En un an, j'étais le seul de ma formation à y être arrivé. Je monte tous les week-ends, et j'ai déjà monté des Groupe III en Allemagne et des Listed en France. C'est un parcours qui, je pense, n'est pas trop mauvais. J'ai mis de belles casaques, comme celle de l’Aga Khan, ce qui était quasiment impossible ! J’ai eu l’occasion de faire de belles courses. Ce n'est pas évident quand on n'a pas commencé à 14 ans au Moulin à Vent ! Il faut avoir de la chance et j'en ai eu ! Des entraîneurs m'ont fait confiance. Le tout n'est pas de monter une fois, c'est de monter le plus régulièrement possible. Aujourd'hui j'ai un agent depuis 2 mois, je monte tous les week-ends, et ça ne se passe pas trop mal ! Je n'ai pas toujours de bonnes chances, mais je monte quand même, je me suis tellement battu pour y arriver, que pour moi, monter c'est l'essentiel !

Vous nous avez dit que vous étiez déjà monté à cheval petit, comment l'idée d'être jockey vous est-elle venue ?

Vivien Amiot :Mon grand-père avait un centre équestre. Plus jeune, je faisais du foot et de la boxe thaïlandaise. L’équitation, cela n'était pas trop mon truc ! Mais mon grand-père m'a tellement forcé qu'au final j'ai commencé comme ça, j'ai fait du CSO à assez haut niveau, et à 23 ans, je suis devenu jockey !

Il y a eu des gens importants pour vous, des modèles ?

Vivien Amiot :Mon grand-père, qui m'a fait monter à cheval. Si j'en suis là aujourd'hui, c'est aussi pour lui montrer que ce qu'il m'a appris quand j'étais petit sert à quelque chose. J'ai une amie et un bébé, ça me donne encore plus envie de bien faire ! Je voudrais aussi remercier Monsieur Vermeulen qui m'a fait débuter. Sinon, en tant que jockey, je n'ai pas vraiment de modèle...

Il y a eu des chevaux marquants dans votre carrière ?

Vivien Amiot :Mon premier gagnant, Régence. Avant la course, on n'y croyait pas du tout, elle était à 26/1! Je n'ai pas commencé tout de suite avec des victoires, j'ai mis du temps à comprendre, et cette première victoire a vraiment été importante pour moi ! Mon cheval de cœur, c'est Kyber Pass. C'est un cheval qui a été acheté par un entraîneur que je connaissais à peine quand j'étais en Belgique. Il est venu me voir en me demandant de monter ce cheval. Il avait déjà gagné deux Listed-race. C'est celui que je montais le mieux, même si je n'ai jamais fait de résultat avec, parce qu'il n'était pas en bonne condition physique à ce moment-là. C'est ce cheval qui m'a procuré le plus de sensations ! J'ai bien aimé Saffron's Son, je l'ai monté en Listed.

"J'aimerais qu'un entraîneur français me fasse confiance"

Vous avez des objectifs pour cette année et à plus long terme ?

Vivien Amiot :J'aimerais qu'un entraîneur français me fasse confiance pour monter de bons chevaux ! Actuellement, je monte des petits chevaux en province les week-ends. Les entraîneurs n'ont pas toujours de jockeys pour tel ou tel endroit et j'y vais. Mon agent me trouve une ou deux montes, mais ce n'est pas toujours génial. J'aimerais juste qu'il y ait un entraîneur avec de bons chevaux qui me fasse confiance, même s'il y a de mauvais chevaux à monter pour y arriver, je les monterai. Je voudrais qu'il y ait des montes qui me fassent connaître un peu plus. Monter c'est bien, mais avec des chevaux qui tiennent la route, c'est mieux ! Mon objectif, c'est que la collaboration avec mon agent se passe bien et qu'on trouve de bonnes montes. Je n'ai pas la prétention de vouloir gagner 50 courses par an. Le plus important, c'est de monter ! Je trouverais peut-être le cheval qui me fera vibrer et qui me fera voir ailleurs qu'en province ! Avant, je montais des chevaux belges en France, mais depuis que je suis revenu à Chantilly, je ne fais plus que de la province quasiment...

Après votre carrière de jockey, vous voudriez vous reconvertir ou continuer dans les chevaux ?

Vivien Amiot :Je pense avoir les qualités qu'il faut pour gérer et entraîner les chevaux. J'ai été chez de bons entraîneurs et je pense pouvoir, au moins essayer, d'être entraîneur. J'aimerais avoir un petit apprenti dans mon écurie, l'amener le plus loin possible et lui enseigner ce que j'aurais voulu qu'on m'enseigne.

Avez-vous d'autres activités ou passions en dehors des courses ?

Vivien Amiot :Maintenant avec le bébé, je n'ai plus beaucoup d'autres activités. J'aime bien me retrouver avec mes amis ! J'adore le poker également.

Un dernier mot ?

Vivien Amiot :Quand on veut, on peut, il faut toujours se battre pour avoir ce qu'on veut ! Je remercie tous les gens qui me soutiennent, mon grand-père, M. Emmanuel Bussier qui m'a remis en selle cette année, et bien sûr ma femme qui est toujours à côté de moi dans les bons comme dans les mauvais moments !

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