Trot Publié le dimanche 13 janvier 2013 à 10h28

Ourasi s'en est allé


Lauréat de quatre Prix d'Amérique, Ourasi s'est éteint à l'âge de 33 ans
Lauréat de quatre Prix d'Amérique, Ourasi s'est éteint à l'âge de 33 ans (©Zone-Turf.fr)

Jusqu'à son dernier souffle, le destin d'Ourasi sera resté intimement lié à celui du Prix d'Amérique que ce phénomène de l'histoire du trotting sera parvenu à remporter à quatre reprises, record inégalé. À deux semaines de l'édition 2013 de la prestigieuse épreuve, Ourasi, le Roi Fainéant, nous a ainsi quittés à l'âge de 33 ans en sa retraite du Haras de Gruchy dans le Calvados. Véritable crack que beaucoup estiment le meilleur trotteur de tous les temps, Ourasi apparaîtra encore longtemps comme un point marquant de l'histoire des courses au trot en même temps qu'un phénomène populaire que seules celles-là parviennent à réaliser.

(Zone-turf.fr) - Vénérable de par son âge de 33 ans qui équivalent à plus de 120 de nos années humaines, Ourasi s'en est donc allé samedi matin après que son entourage ait pris la décision d'abréger ses souffrances grandissantes que le poids des ans lui faisait subir.

Ourasi, surnommé le Roi Fainéant, aura durablement et singulièrement marqué l'histoire des courses au trot. Le fils de l'américain d'origine Greyhound n'est pourtant pas particulièrement né dans la pourpre, lui qui naquit en 1980 chez son propriétaire Raoul Ostheimer en Normandie. Un propriétaire sourd et muet qui le pilota au début de sa carrière. Mais c'est aux mains de Jean-René Gougeon, le Pape de Vincennes, qu'Ourasi prît véritablement son envol, s'adjugeant notamment les Critérium des Jeunes et Critérium des 5 Ans. La suite est connue : sa véritable explosion sur le devant de la scène face à ses aînés en 1986, année de son premier Prix d'Amérique à l'âge de 6 ans, son affrontement épique avec le champion américain Mack Lobell qui vit finalement le troisième larron Sugarcane Hanover s'imposer sur le continent américain, puis son relatif échec lors de sa tentative de coup de quatre lors du Prix d'Amérique 1989 de Queila Gédé. Ce jour-là, l'immense clameur ayant accompagné le crack lors de son entrée en piste est restée dans bien des mémoires, lui qui eût l'honneur d'ouvrir les journaux télévisés et de recevoir l'accolade d'un Président de la République.

Comment s'adjuger un quatrième Prix d'Amérique qu'aucun trotteur n'ait jamais parvenu à remporter ?

Les derniers moments de sa carrière apposèrent définitivement le sceau des cracks d'exception sur ce coursier béni des dieux des courses. En 1989, Jean-René Gougeon puis son frère Minou sont victimes d'ennuis de santé et Ourasi lui-même tombe et se blesse lors du Prix René Ballière. Éloignement des pistes, le champion ne reprend que tardivement vers ce qui doit le mener vers sa dernière année de course en 1990. Second du Bourbonnais 1989, Ourasi ne se place pas lors du Prix de Belgique. Le doute s'installe, Ourasi est malade, comment dès lors s'adjuger un quatrième Prix d'Amérique qu'aucun trotteur n'ai jamais parvenu à remporter ? Le trotteur de Raoul Ostheimer est tout de même favori le 28 janvier 1990 et bien en aura pris les parieurs. Ourasi s'envole et pulvérise l'opposition, rejoignant définitivement les étoiles. Ourasi s'en est allé samedi 12 janvier 2013, encore un peu plus loin, mais si proche du coeur de beaucoup.

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