Trot Publié le lundi 18 mai 2009 à 10h38

Vincent Renault : "J'ai élevé Sun Ceravin !"


Vincent Renault est un jeune entraîneur de 29 ans en pleine réussite actuellement. Mardi 19 mai à Vincennes, il présentera Sun Ceravin dans le semi-classique Prix Kalmia. Un poulain qui symbolise tout le talent de cet homme, qui porte pour l'occasion les casquettes d'éleveur, copropriétaire et entraîneur.

Vincent, vous présenterez Sun Ceravin mardi au départ du Prix Kalmia. Comment s'est passé la rencontre avec le poulain ? Je l'ai élevé, tout simplement ! C'est donc une double fierté d'en arriver là, d'autant que nous sommes trois dans l'histoire avec Cécile Bachelet et Raphaël Fouquart, ses copropriétaires. C'est en effet une belle histoire. Pourquoi donc avoir choisi Mon Premier Céhère comme étalon ? A l'époque, je venais de m'installer et j'avais la mère Nindra de Val qui devait être saillie, sans savoir vers quel étalon aller. Les copropriétaires avaient des parts de Mon Premier, nous nous sommes donc dirigés vers lui. Le suffixe Ceravin est d'ailleurs l'acronyme des trois détenteurs de parts, à savoir Cécile, Raphaël et Vincent, moi-même. Nindra de Val a-t-elle produit depuis ? J'ai Totem d'Algot, un Blue Dream qui trotte. Elle m'a ensuite fait un "U" par Jet Fortuna, un "V" par Ni Ho Ped d'Ombrée et est actuellement pleine de Korean. On se prend à rêver ! Pour revenir à Sun Ceravin, les spectateurs ont l'occasion de le voir en piste, mais comment est-il dans l'intimité ? C'est un poulain très agréable qui se livre et connaît bien son métier. Il vit dehors et ne me pose aucun problème particulier. C'est mon meilleur "S" Le poulain s'était pourtant montré très craintif à l'occasion de son succès impressionnant du 11 avril. Il reste malgré tout assez vert et a peur des projections. Etant parti au galop, il s'est retrouvé seul derrière à subir le mâchefer, se reprenant dès qu'il approchait les autres. La course de mardi se déroulera sur 2.175 mètres, un poteau de départ qu'il devrait mieux négocier. Franck Nivard lui sera associé mardi, alors qu'il avait d'autres possibilités. Est-ce son choix ? Oui. Je l'ai appelé pour savoir ce qu'il comptait faire dans la course, me confirmant aussitôt qu'il voulait driver pour moi. C'est une bonne indication pour nos amis turfistes. Il doit donc être bien au travail. Qu'en attendez-vous donc mardi ? Il est très bien actuellement. Évidemment, il y a Sam Bourbon et quelques autres adversaires de classe, mais le mien peut aller avec ceux-là ! Pouvez-vous revenir sur votre carrière, vos débuts ? Mes parents et grand-parents étaient éleveurs, j'ai donc toujours baigné dans les chevaux. J'ai commencé par les concours hippiques, avant d'entrer à l'école de Graignes en 1995, faisant mes débuts chez Jean-Pierre Viel. Ensuite, j'ai passé mon Bac Pro à Grosbois, en travaillant chez Patrick Fossard, avant de passer un an chez Florence Lecellier. Avant de m'installer, j'ai beaucoup appris aux côtés de Loïc Groussard, pendant 4 ans. Aujourd'hui, j'ai ma propre écurie et je partage une piste avec mon beau-frère Nicolas Catherine. Vous tenez à rendre un hommage particulier à votre entourage... Exactement. Si j'ai autant de réussite depuis mon installation, c'est surtout grâce à la superbe équipe que forment Alexandre Tassery, Emmanuel Canu, Jérémy Roué et ma femme Marie Schmidlin, qui s'occupe de la partie gestion, soins et élevage de l'écurie. Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !