Plat Publié le samedi 27 septembre 2008 à 16h57

Un avenir pour les galopeurs à la retraite


La Ligue Française pour la Protection du Cheval (LFPC) existe depuis 150 ans, pourtant, son implication dans les courses est très récente. Anne Riboulet, Directrice Générale de l’association en charge du dossier a accordé un entretien à www.zone-turf.fr afin d'expliquer les enjeux du combat mené par la LFPC.

A l’origine, quel est le rôle de votre association ? « La plupart du temps, nous sommes sollicités pour sauver des chevaux maltraités. Mais nous réalisons également pas mal de prévention, afin d’aider des personnes en difficulté face aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer avec leur animal. » Où sont placés les chevaux récupérés ? « Dans des familles d’accueil. Mais l’association reste propriétaire des animaux et peut les reprendre à tout moment si l’on estime qu’ils ne bénéficient pas du bien être auquel ils ont droit. » Désormais, penchons-nous sur votre partenariat avec France-Galop. Comment est-il né ? «Lors du Salon du Cheval 2006, un propriétaire de Purs Sangs m’a contactée pour me proposer une solution afin d’éviter la boucherie aux équidés à la retraite. Ainsi, nous avons monté un dossier qui a débouché sur un partenariat avec la société mère des courses de galop, signé le 20 septembre 2007. » Comment vous procurez-vous les fonds nécessaires à une telle organisation ? « France Galop a créé un Prix LFPC à Longchamp qui servira chaque année de support au Quinté Plus. Une partie des recettes de la course reviendra à l’association. Un message a également été envoyé à tous les professionnels des courses de galop pour leur proposer de participer à l’opération. S’ils acceptent, un versement automatique sera effectué chaque année, d’un montant équivalent à au moins un millième de leurs gains. » Les professionnels ont-ils répondu présent ? « Son Altesse l’Aga Khan ou la Marquise de Moratalla, pour ne citer qu’eux, ont déjà signé, pour un montant bien supérieur au minimum demandé. Sur 13.500 professionnels titulaires d’un compte à France Galop, ils sont 500 à avoir franchi le pas. Le fait que la société mère s’implique dans le projet est une démarche inhabituelle. Il faut qu'elle entre dans les mœurs. » Les particuliers peuvent-ils aussi apporter leur contribution ? « Nous avons lancé une campagne adressée aux parieurs, avec des documents et des pubs dans les points PMU, les journaux et même sur Equidia. Oui, ils peuvent faire un simple don ou adhérer à l’association. Pour tout savoir sur ce sujet, vous pouvez visiter notre site internet: www.lfpc.asso.fr.» Combien de compétiteurs avez-vous récupéré depuis un an ? « Nous venons de fêter le centième arrivant. Various, douze ans, va maintenant profiter d’une belle retraite. Mais comme tous les autres, il devra d’abord passer par une période de « sevrage » des courses, car ce n’est pas évident de changer si vite d’environnement. » Avez-vous des partenaires internationaux ? « Malheureusement, il n’existe aucune autre association qui s’occupe des chevaux de courses à la retraite dans le monde. Pour l’instant, nous nous concentrons sur la France, il y en a beaucoup de travail ici… » En ce qui concerne les trotteurs, qu’en est-il ? « Certains propriétaires nous ont contactés pour placer leurs chevaux à la retraite. Mais le Cheval Français n’a jamais tenu compte de ces besoins réels et les fonds récupérés grâce à France-Galop n'ont pas vocation à servir aux trotteurs. De plus, sur 20.000 naissances annuelles, moins d’un millier verra les champs de courses. Héberger tous les autres serait impossible. Nous considérons les trotteurs comme n’importe quel équidé que nous sauvons. » Pour tout renseignement supplémentaire, faire un don ou devenir membre, vous trouverez toutes les informations sur le site de l’association : www.lfpc.asso.fr Jusqu'à 600€ offerts pour parier sur les courses hippiques !